Le MOOC, quel changement pour les formations en ligne ?

 

En Anglais, MOOC désigne: massive open online course c’est-à-dire cours en ligne ouverts et massifs (CLOM).

Ces cours ont vu le jour aux États-Unis dans les années 2000, au Massachusetts Institute of Technology, le fameux MIT.

Les MOOCS  mettaient à la base des cours magistraux sur le WEB, issus de grandes universités.

Ils sont devenus populaires avec l’ouverture de plateformes telles que Coursera qui est en  partenariat  avec plusieurs universités prestigieuses et des millions de personnes inscrites.

 


Les Moocs, une révolution  éducative

La révolution du Mooc réside dans la qualité d’apprentissage, les cours prestigieux, les outils numériques modernes (visioconférences, blogs, forums…) et dans sa gratuité. En effet, les présentations, vidéos, et toutes ressources pédagogiques sont mises en ligne gratuitement.
Ils rassemblent cours magistraux en vidéo, devoirs, examens.

Créée en avril 2012, quatre mois ont été nécessaires à l’entreprise Coursera afin d’avoir plus d’un million d’utilisateurs. Facebook en comparaison, a mis neuf mois pour d’atteindre le même objectif. On peut alors parler de révolution en matière d’éducation et de notoriété.
Le cofondateur de Coursera montre même sa détermination en citant  » Nous souhaitons rendre l’enseignement supérieur accessible au plus grand nombre « .

Les internautes peuvent suivre gratuitement des cours en ligne grâce à de grandes écoles françaises comme l’Ecole Centrale de Lille, l’École polytechnique et la Sorbonne qui créent des MOOCS français.

Le MOOC réunit  enseignants et élèves de différents niveaux dispersés géographiquement. Des sessions sont organisées sur plusieurs semaines pour une matière.
Nous retrouvons l’Ecole Centrale de Paris sur des sujets concernant les mathématiques, vision artificielle et philosophie sur Coursera.

Deux types de MOOC sont distinguables: les xMOOCS et les cMOOCS.  Les xMOOCS permettent d’acquérir des compétences avec une approche traditionnelle. Les cMOOCS permettent une approche connectiviste. Le contenu des cours est créé par les participants.

Suite  à cette modernisation de l’enseignement, les Français ont eu aussi participé à cette révolution éducative en ouvrant leur propre plateforme FUN (France Université Numérique) en  octobre 2013.
FUN ouvre ses portes à toutes les universités, contrairement aux plateformes américaines qui  souhaitent collaborer uniquement avec une dizaine d’universités.

Ainsi, petites universités et grandes universités peuvent travailler main dans la main afin de renforcer le savoir universel.
Ensemble, les universités sont plus enclines à développer de nouvelles approches pédagogiques.

Toute personne désireuse d’apprendre (Étudiants, salariés et demandeurs d’emploi)  a alors la possibilité de s’inscrire dans un choix de matières variées telles que la santé, les relations internationales, les sciences et le management… Le MOOC va réunir enseignants et élèves de différents niveaux dispersés géographiquement. Des sessions sont organisées sur plusieurs semaines pour une matière.

 

Les limites de la formation MOOC

Les MOOCS contribuent à démocratiser les connaissances. Elles sont une chance pour le monde et pour les pays en développement qui ont des ressources éducatives et humaines peu développées. Cependant, des inconvénients voient le jour.

  • Le niveau des plateformes est élevé, il est alors souvent difficile d’aller jusqu’au bout de ces formations. D’après une étude de l’université de Pennsylvanie,  80 % des « Moocers » qui achèvent un MOOC, possèdent déjà un diplôme d’enseignement supérieur. Les internautes qui suivent jusqu’au bout leur cursus MOOC n’est que de 4 %. Mais alors à qui sont adressées ses formations? Pour Yves Epelboin, président de l’université Pierre et Marie Curie à Paris, seules les personnes ayant déjà un emploi et bien éduquées et ne cherchant pas à ajouter une ligne sur le CV font ces formations. D’après une étude concernant le niveau d’études et la catégorie socio-professionnelle des « MOOCERS » sur la matière Gestion de Projet, les étudiants sont minoritaires. Ils ne représentent que 14,3 % des participants. Les cadres supérieures sont en tête avec 52, 2%. Seulement 8,3% d’entre eux déclarent avoir un  diplôme inférieur à la licence, et 0,5 % à ne pas avoir de diplôme.Le public des MOOCS est donc un public plutôt diplômé.Par ailleurs, ces formations à distances sont très peu présentes chez les lycéens et collégiens.Yves Epelbouin exprime sa volonté de pouvoir aider les élèves dans le secondaire pour leur orientation. Pour lui, avoir un bon niveau est important, et les MOOCS représentent un challenge futur important pour les écoles primaires et secondaires.
  • Les cours sont gratuits mais certains services sont payants.
    Les ressources pédagogiques, forums, exercices sont gratuits mais il faut comprendre entre 30 et 150 euros pour passer une certification.
    Sur la plateforme Coursera la gratification finale coûte entre 40 et 80 dollars par leçons.
    Ces cours en ligne de nouvelle génération ne sont donc pas encore accessibles à tout le monde.
    Sur la plateforme Coursera, seules 30 000 personnes ont payé pour obtenir un certificat d’authenticité sur 6 millions d’inscrits. La validation devient alors secondaire.
  • Les liens avec l’équipe pédagogique et les autres participants sont limités. En effet, ils peuvent être plus de 10 000 pour un seul cours.Il est alors difficile d’échanger et de créer des liens. Cependant les réseaux sociaux permettent aux participants à ne pas être totalement seuls durant leur apprentissage. Des live-tweets sont possibles entre enseignants et participants.

 

Malgré cette révolution de l’éducation et du digital, les MOOCS possèdent encore des limites.
Les plateformes à but lucratif comme Coursera sont financées grâce à des fonds privés. Celles à but non lucratif sont financées par les investissements des universités.

Ainsi, elles sont extrêmement chères et il faut les rentabiliser. Certains parlent de nouveaux cours payants qui font sortir les MOOCS de l’euphorie du début.

Les plateformes e-learning payantes ne sont alors pour l’instant  pas encore totalement touchées, mais pour combien de temps?

Crédit photo: Flickr, UTKnightCenter, La Experiencia del MOOC del Centro Knight y Google

 

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